UIMM – Côte d’Azur & Corse
À l’heure où la France vit une rentrée bousculée par des tensions sociales, une incertitude politique palpable et des marges budgétaires de plus en plus serrées, un constat s’impose : l’entreprise reste un pilier solide. C’est le message délivré par Éric Trappier, président de l’UIMM, invité de BFM Business en marge de la Rencontre des Entrepreneurs de France (REF) 2025.
Selon lui, l’entreprise n’est pas seulement un lieu de production. Elle représente avant tout un repère, un moteur de stabilité et surtout une clé indispensable pour sortir de l’impasse actuelle. « Surcharger les entreprises de taxes et de charges serait une erreur », a-t-il mis en garde. Car c’est bien l’activité économique qui alimente l’emploi, les cotisations, les impôts et, finalement, la richesse collective.
En clair : affaiblir les entreprises reviendrait à fragiliser toute la société.
La situation de l’industrie française apparaît « contrastée ». D’un côté, la volonté de réindustrialiser est affichée depuis plusieurs années, mais les résultats tardent à se matérialiser. De l’autre, malgré les difficultés, l’industrie continue de représenter un pilier d’emplois et d’opportunités dans les territoires.
👉 Quelques chiffres à retenir :
Un des messages forts d’Éric Trappier à la REF 2025 tient en une idée simple : attention à ne pas « décourager ceux qui produisent ». Face aux défis budgétaires, la tentation est grande pour l’État de chercher de nouvelles recettes fiscales. Mais taxer davantage les entreprises risque de casser une dynamique déjà fragile.
L’entreprise contribue déjà de multiples façons à la collectivité :
Plutôt que de parler contraintes, le président de l’UIMM préfère mettre en avant les perspectives positives. Il appelle à s’inspirer des secteurs porteurs – l’aéronautique, la transition énergétique, l’industrie du numérique ou encore la métallurgie – pour projeter une vision créatrice de richesses.
La France a les talents, les savoir-faire et l’énergie nécessaires. L’enjeu est désormais de transformer l’essai en encourageant les filières industrielles capables d’entraîner tout un écosystème.
Au-delà de l’économie, le vrai défi est humain. « L’industrie a besoin de bras, de têtes, et surtout de jeunes motivés », rappelle Éric Trappier. Aujourd’hui encore, les métiers industriels souffrent d’une image parfois poussiéreuse, loin de la réalité des ateliers modernes, robotisés et connectés.
C’est tout l’enjeu des campagnes menées par l’UIMM : montrer que l’industrie, ce n’est pas seulement des machines, mais aussi des projets porteurs de sens, d’innovation et d’avenir.
Quelques chiffres éclairants :
Ces données sont de nature à redonner de la fierté aux jeunes… encore faut-il qu’elles soient connues et relayées.
Réussir ce pari nécessite une mobilisation à tous les niveaux :
C’est ensemble que l’on parviendra à recréer un cercle vertueux : former, embaucher, innover et redonner confiance dans l’avenir industriel du pays.
Au final, Éric Trappier envoie un message clair : l’entreprise n’est pas seulement un outil économique. Elle joue aussi un rôle social essentiel. Elle crée du lien, donne du sens, et reste un espace de stabilité dans un monde en mutation.
À l’heure où la société doute, où la politique divise et où l’incertitude pèse, l’entreprise incarne encore une valeur sûre. La défendre, ce n’est pas défendre un intérêt particulier : c’est défendre l’intérêt général.